mercredi 11 mai 2011

Discours d'Oskar Freysinger à l'Assemblée Générale de l'UDCVR à Savièse le 6 mai 2011




Souvenez-vous !

Vous vous souvenez du 12 décembre 2007 ?
De la gauche triomphante qui dansait le kasatchok dans les travées du parlement ?
Vous vous souvenez des rictus de satisfaction, des bras levés au ciel ?
On se serait cru place de grève lors de l’exécution de Robespierre.
Sauf que c’étaient les bourreaux qui semblaient avoir perdu la tête.
Darbellay parlait pompeusement de « réveil républicain ».
Meyer-Schatz arborait un sourire carnassier digne du fameux Jaws dans Moonraker, vous savez le fameux film de James Bond.
Et Couchepin donc. Ah, il était content, Couchepin. Les quinze voix radicales qu’il avait discrètement convaincues de ce joindre au chœur de la gauche avaient permis de faire tomber un homme tellement plus compétent que lui et qui lui faisait tant d’ombre, à notre roi soleil.
C’est un vrai homme d’Etat qui sombra, ce jour-là, pas un mesquin politicard se faisant passer pour une réincarnation du général de Gaulle.
De plus, c’étaient les PDC qui portaient le fardeau et étaient montrés du doigt. Le PRD, lui, avait officiellement donné la consigne de soutenir Christophe Blocher et ne pouvait donc être accusé de rien.
Ce jour-là, un soupir de soulagement traversa tous les milieux mondialistes, euro-turbos, adhésionnistes.
La bête était morte.
Grâce à une extra-terrestre venue des Grisons, digne fille d’ET, qui prit alors la place du pit-bull nationaliste. Traîtresse splendide venue de nulle part, elle allait permettre aux gentils de neutraliser définitivement l’UDC.
D’abord, les membres du groupe UDC furent assommés par ce qui venait d’arriver.
Moi le premier.

Puis notre parti retroussa ses manches et se mit à agir.
On expulsa les mollachus grisons, se débarrassa des Panzanis trop cuits d’obédience bernoise. Exit les Gadient, Grunder, Haller et j’en passe.
Le PBD fut créé pour récupérer les abats sortis du ventre mou.
Souvenez-vous !
Radicaux et PDC jubilèrent :
La scission de l’UDC était consommée. Le grand méchant parti ne s’en relèverait pas !
La messe était dite !
Désormais, le parti agrarien serait voué à une lente déchéance et le centre si raisonnable, si immodérément modéré allait pouvoir éduquer le peuple en lui montrant comment résoudre tous les problèmes en mettant la tête dans le sable.

Pendant une année, l’UDC a nagé en plein doute.
Ce fut une longue année d’errance et de flottements.
Blocher me dit lors d’un souper que c’était nécessaire, que l’élagage en cours paierait sur la durée. Qu’il était parfois nécessaire de reculer pour mieux sauter.

En attendant, il fallait se ressaisir, se redéfinir.
Il fallait retrouver la flamme sacrée.
Et nous l’avons fait !
Sans jamais perdre de vue nos idéaux, nous sommes revenus aux affaires, avons peu à peu réoccupé le champ de bataille.

Vint alors la deuxième phase, le cruel réveil de nos adversaires:

10 000 nouveaux membres rejoignirent l’UDC en quelques mois. Du jamais vu !
Schmidt passa au BDP une semaine avant l’affaire Näf (bon, là on a eu chaud).
Ensuite, le destin se mit à punir les glorieux comploteurs :
Meyer-Schatz dut se retirer après le premier tour des élections au CE à St. Gall.
Darbellay mordit la poussière en Valais.
Les socialistes connurent des Waterloo à répétition lors de presque toutes les élections cantonales.
Les héros d’un jour de traitrise tombèrent comme des mouches.
Le nez dans leur propre caca.
Rattrapés par leurs propres fantômes.
Puis, après un raté initial en phase d’indécision, la défaite de l’UDC lors du référendum sur la reconduction de la libre-circulation, paquet inique ficelé par les coalisés de la honte, notre machine de guerre entreprit la marche triomphante que nous venons de vivre ces deux dernières années. :

Cela se traduisit par trois scrutins nationaux gagnés seuls contre tous :
L’imprescriptibilité des actes pédophiles.
L’interdiction des minarets.
L’expulsion des étrangers criminels.
L’establishment en mangea ses multiples chapeaux de honte.
Fustigea ce peuple ignare qui ne voulait pas comprendre l’évangile des bien-pensants globalisateurs.
Trop bête, ce peuple, trop indiscipliné !
Il était incapable de voir que son intérêt, c’était de se laisser guider par des gens qui savent quel est leur intérêt.
Le leur, pas celui du peuple.
Puis vinrent toute une série d’élections communales et cantonales qui se terminèrent un peu partout par des victoires pour l’UDC, en tous les cas là où les sections cantonales restaient fermes dans la défense de leurs principes.
En même temps commença la descente aux enfers du PLR (malgré la fusion) et du PDC.
A leur grande surprise, l’horrible cancrelat qu’ils avaient créé, le PDB, grignotait des parts de marché au centre et ne prenait pour ainsi dire rien à l’UDC.
Et la vipère « écologie libérale » que le PDC avait nourrie sur son sein commença à lui sucer sa substance.

Je vous demande aujourd’hui, chers amis :

Où est-il, le fameux pacte républicain de Darbellay ?
Où est-il ce centre glorieux qui devait s’ériger sur les débris de l’UDC ?
Les Jago PDC et les Brutus radicaux n’en finissent pas de payer la facture de leur trahison.
Dans les sondages, l’UDC pointe à 29,9%.
Or, elle fait toujours environ 2% de mieux lors du vote réel.
Blocher nous prédit 32%.
Il est probable que l’électeur lui donnera raison.

Et quel sera le résultat de ce qui se dessine ?
Un tour de manche, une fois de plus : le PDC fusionnera avec le PDB et avec 15 à 16 %, aura deux sièges au gouvernement.
Tous les journalistes gauchistes chanteront la louange de cette nouvelle concordance qui récompense le faible et punit le fort.
La preuve, c’est que depuis deux ans, Darbellay parle de Widmer-Schlumpf comme si c’était une réincarnation de Marylin Monroe.
On en viendrait presque à croire qu’il couche avec, tant il lui trouve la cuisse alléchante.
Quant à l’UDC, avec deux fois plus d’électeurs, elle restera avec son seul représentant, coincée dans un département piège.
A ce moment-là, chers amis, nous devrons avoir la force et le courage de quitter ce gouvernement fantoche dans lequel nous n’aurions jamais du retourner avant d’être représentés correctement, selon notre force électorale.
Redevenus libres, nous nous opposerons à ces élites qui ne désirent autre choses que la disparition à terme de notre état souverain.

En attendant, pourquoi l’UDC continue-t-elle à progresser malgré l’opposition conjuguée de tous les acteurs de la vie politique et médiatique ?
Comment fait-elle pour ne pas sombrer dans les effluves de mauvaise foi et de distorsions ?
Parce que nos adversaires ont beau les nier,  les faits sont têtus :

Prenons Schengen/Dublin :

On leur avait bien dit que ça ne fonctionnerait pas.
La seule fois où on a activé la clause d’urgence, lors de la crise libyenne, l’UE a préféré lécher les bottes du très honorable Kadhafi.
Maintenant, la France et l’Italie se crêpent le chignon, car Schengen, c’est fait pour le beau temps, c’et fait pour quand on n’en a pas besoin.
Lorsque ces deux pays auront réintroduit les contrôles aux frontières on fera quoi, nous ?
Des places d’accueil bien au chaud dans les lits froids ?

Et Dublin ? Ah, la belle affaire, cette histoire de premier pays d’accueil.
Mais comment déterminer celui-ci lorsqu’aucun dossier n’a été ouvert dans ce fameux pays de premier accueil, que le requérant souffre d’Alzheimer et qu’on ne sait donc pas ni d’où il est venu, ni par où ?
Et puisque les frontières sont devenues de vraies passoires, on entre chez nous comme dans un moulin, on braque, on se sert, et on repart se réfugier dans la banlieue lyonnaise.
Ni vu ni connu.
Ca, c’est de la libre-circulation !
Plus besoin de secret bancaire, le contenu des coffres se déplace tout seul vers l’ouest.
Ce n’est plus un secret pour personne.

D’ailleurs, parlons-en de la libre circulation :

Depuis l’entrée en vigueur des bilatérales 1 en 2001, le déficit de la balance commerciale de notre pays avec l’UE est passé de 16,776 Mia à 22,338 Mia.
Où est la croissance tant vantée ?
Où est le renforcement du PIB promis ?
Depuis 2005, la part de nos exportations vers l’UE a diminué de 62,8% à 58,6%.
C’est dire si nos rapports économiques avec l’UE branlent du manche !
Parlez donc avec les tessinois : ils vous diront qu’il n’y a aucune réciprocité dans l’accès aux marchés entre la Suisse et l’Italie.
Alors que les italiens piquent tous les marchés publics et privés au Tessin en pratiquant la sous-enchère, les entreprises Suisses n’accèdent pour ainsi dire pas au marché italien, tant les barrières administratives sont rendues insurmontables par des italiens assez malins pour comprendre que charité bien ordonnée commence par soi-même.
Eux, au moins, ils la protègent, leur économie de proximité.
Mais revenons à la libre-circulation et l’emploi en Suisse :
Evidemment, des places de travail ont été crées grâce à l’immigration.
Mais il faut savoir que presque 70% de ces places de travail ont été crées pour les immigrants eux-mêmes.
Et pendant que le secteur privé a connu une baisse de 80 000 places de travail depuis 1990, c’est avant tout le secteur public qui a bénéficié de la création d’emploi : 200 000 en vingt ans, dont 27 000 dans l’administration, 51 000 dans le domaine social, éducation et formation et 138 000 dans celui de la santé. Cela représente le 46% des nouvelles places créées.
Création de richesses, vraiment ?
Et à quel prix, au vu des hausses vertigineuses de nos primes de caisse maladie ?

Troisième absurdité : le Cassis de Dijon

Souvenez-vous de Darbellay brandissant son flacon devant le conseil national !
Il voulait le flacon, l’ivresse se fait attendre.
Or voilà que maintenant, après nous avoir imposé avec enthousiasme ce principe insensé de manière unilatérale, lui et les siens demandent que l’on ne l’applique pas aux denrées alimentaires.
C’est que leurs membres agriculteurs ont compris qu’ils étaient confrontés à des produits agricoles correspondant à des règles de production tellement basses qu’ils représentent une concurrence déloyale insupportable. Quant à nos paysans, ils n’ont pas de libre accès au marché européen dans beaucoup de domaines.
Très vite, ce n’est pas le cassis de Dijon qui leur est monté au nez, mais la moutarde de Dijon.
Et le bon Darbellay, étendant son bras qu’il a si long, a été forcé de reprendre son rôle préféré, celui d’éolienne.
Le vent qu’il brasse depuis lui sert à fustiger le cassis de Dijon dont il a été le plus fervent partisan.
Ca ne manque jamais de souffle, une éolienne.
Et ça vous pompe l’air sans vergogne.

Ca, c’était pour décrire des faits qui finissent par donner raison à l’UDC et lui permettent de convaincre de plus en plus de citoyens du bien-fondé de sa démarche.

Mais il est une autre caractéristique qui distingue notre parti de tous les autres :
C’est le refus de fermer les yeux devant les problèmes.

Lorsque les autres disent : Tout va bien madame la marquise, nous à l’UDC, osons jeter un regard sous les jupes de la dame.
Après tout, elle pourrait souffrir d’une maladie honteuse.
Elle pourrait chercher à y cacher la vérité.
Or, la vérité toute nue préfère se coucher dans la paille avec l’UDC plutôt que d’être dans les beaux draps des gentils centristes.
C’est que nous avons la fâcheuse habitude à analyser froidement les faits pour ensuite proposer des mesures concrètes contre les dérives prévisibles.
Les autres laissent d’abord le navire sombrer.
Puis ils tentent de réinventer l’eau chaude pour que l’épave ait moins froid.
Lorsque le parti radical-libéral déclame comme il le fait depuis quelques jours que personne n’avait imaginé le problème des faux indépendants lors du débat sur la libre circulation, je m’interroge.
Personne, vraiment ?
Quel mensonge éhonté ! L’UDC a toujours relevé ce problème durant la campagne sur la libre-circulation.
Mais personne ne voulait nous croire, alors.
Maintenant, il faut raccommoder, rapiécer, réparer et corriger.
Malheureusement, un drapeau rapiécé, ce n’est plus pareil.
Ca fait bon marché, cheap comme on dit en français moderne.

S’apercevant que les électeurs préfèrent l’original à la copie et que les sondages annoncent leur déchéance, nos adversaires se retournent à nouveau brutalement contre nous.
Pas contre nos idées, puisqu’ils les copient en les édulcorant.
Non, c’est à nos personnes qu’ils s’en prennent.
Le message étant solide, ils préfèrent jeter l’opprobre sur les porteurs du message.

Pire : Ce que nous disons étant inattaquable, ils s’attaquent à ce qu’ils nous font dire.
Ils n’attaquent donc pas ce que nous sommes réellement, mais ce qu’ils prétendent que nous soyons.
Ils n’attaquent pas l’UDC en tant que telle, mais l’image qu’ils produisent d’elle.

C’est de la novlangue appliquée.
Une perversion totale du discours.

Ainsi, ils pratiquent l’exclusion en accusant l’UDC d’exclure.
Ils pratiquent l’intolérance en qualifiant l’UDC d’intolérante.
Ils complotent et font porter la charge du complot à notre parti.
Ils sont incohérents et nous accusent d’incohérence.
Ils nous reprochent d’être totalitaires et imposent eux-mêmes une loi du silence digne de l’ex-URSS.
Demandez à ce pauvre Matthias Reynard qui s’est vu interdire une soirée Karaoké avec moi sous menace d’être tracé systématiquement cet octobre.
Sympa, les camarades si tolérants !
Ils nous couvrent de purin et nous reprochent de sentir mauvais.
Oh, ils ne tuent certes pas les êtres humains, mais seulement leur image.
Pour ça, ils cherchent à détruire notre réputation, notre honneur, notre respectabilité.
Nous leur crions que leur politique d’immigration et de naturalisation est scandaleuse, ils nous répondent que nous sommes des racistes.
Nous leur crions que nos frontières sont des vraies passoires et que nous importons de plus en plus de criminalité et ils nous répondent que nous sommes des fachos.
Nous leur crions que la libre-circulation fragilise la classe moyenne Suisse et qu’elle induit chômage et dumping et eux nous répondent que nous sommes xénophobes.

Nous mettons le doigt sur les problèmes et eux nous proposent l’insulte comme solution !

Leurs procédés sont iniques !
Comment leurs buts pourraient-ils être nobles ?

Est-ce que en retour nous les insultons comme eux le font ?
Je ne vois pas quand j’aurais présenté Levrat en chef de goulag envoyant des prisonniers devant un peloton d’exécution.
Eux, par contre n’hésitent pas à me présenter en officier SS envoyant des enfants à la chambre à gaz.
C’est de l’humour, paraît-il !
Non, chers amis, nous n’avons jamais répondu à l’insulte par l’insulte, car nous savons qu’il y a une différence entre le mouton noir et le mouton black, entre l’étranger et l’étranger criminel, entre le travailleur immigré honnête et le parasite.
Eux font mine de ne pas connaître cette différence.
L’ennemi, à leurs yeux, ce n’est pas tant le criminel, le violeur, l’abuseur des œuvres sociales, mais l’UDC.
Pour eux, aucun problème n’est vraiment un problème, puisqu’ils ont choisi de ne pas le voir.
Donc, le seul problème qu’ils identifient est l’UDC, parce qu’elle les force à regarder les problèmes en face.
Alors ils combattent l’UDC, le révélateur, le messager, pour retrouver leur quiétude, pour pouvoir continuer à mettre la tête dans le sable.
Grâce à des médias serviles et tendancieux, ils soignent notre portrait.
Parfois, ils le font même à coups de battes de baseball censées nous inculquer la tolérance..
Demandez à Hans Fehr le bien que ça fait, un rouleau compresseur gauchiste qui vous passe dessus.

Chers amis lecteurs du « temps », vous avez devant vous un comploteur qui cherche à lancer un putsch pour prendre le pouvoir avec ses acolytes, le bien nommé Despot, le peintre Rudin et Jean-François Fournier, rédac en chef du NF. Tout ça payé par les caves Giroud.
Vous avouerez que la thèse a un sacré goût de bouchon.
Mais que ne fait-on pas pour susciter la suspicion et le discrédit ?
Salissez, salissez, il restera toujours quelque-chose !
Or qu’en est-il de nous ? Avons-nous jamais attaqué l’image de nos adversaires de cette manière ?
Jamais !
Et pour cause, ils changent tellement vite qu’on a de la peine à en définir une, d’image.
Et lorsque l’on cherche le fond derrière la valse des fluctuations et des gesticulations, on tombe sur le vide.
Or, insulter le vide, c’est ne toucher personne.
Voilà comment Darbellay et consorts se protègent :
Par l’absence de substance.
On a beau tenter de les toucher, chaque coup se perd dans le vide.
Après ça, Darbellay va encore se plaindre de ne pas être reconnu.
Mais comment voulez-vous reconnaître ce qui n’est pas saisissable ?
Comment identifier ce qui n’a pas de substance ?
Comment s’identifier au vide ?
Nos adversaires ont beau aligner les effets de manche, se prétendre compétents et sérieux, pragmatiques et intelligents, raisonnables et modérés, la pilule ne passe plus.
Car les gens savent lire.
Ils savent écouter.
Ils savent réfléchir par eux-mêmes.
Et la mouise organisée par ces gens si brillants, si compétents, si purs, ils la subissent au quotidien.
Or, on a beau passer la brosse à reluire sur un tas de fumier, il continue à puer.
A pleines narines.
A vous en polluer le cerveau.

Si encore la raison de toute cette inanité politique, de ce déni de réalité était due à la stupidité et à l’incompétence de nos décideurs, on pourrait leur trouver un semblant d’excuse.
Mais toute cette faiblesse face aux menaces extérieures, ces courbettes insupportables, cette propension à lécher servilement les bottes et la moquette bruxelloise provient du fait que ces gens qui se disent représentants du peuple ne pensent qu’à leurs petites prébendes, à leur avantage personnel.
Ils ont transformé la politique en larbin d’un système financier mondialiste suicidaire.
C’est en business class qu’ils veulent participer au jeu de l’avion.
Leur intérêt, c’est la disparition des Etats nations, du patriotisme, de la démocratie directe, du fédéralisme, de l’ancrage traditionnel.
Leur intérêt, c’est une gouvernance mondiale récompensant ses esclaves les plus serviles sur le dos du bien commun.
Leur intérêt, ils l’ont dans leur poche qu’ils ont bien profonde.
Et qu’il crève, ce peuple qui pense être souverain, qu’ils crèvent ces citoyens qui rêvent d’auto-détermination, alors qu’il est tellement plus facile d’être Judas que Jésus Christ, créancier que débiteur,  tortionnaire que victime.

Chers amis, l’UDC, en particulier l’UDCVR que nous avons fondée il y a 11 ans, n’a jamais trahi ses principes fondamentaux.
Même contre une frange de sa propre mouvance.
Même contre l’UDC zurichoise.
Même contre son plus grand tribun lorsqu’il le fallait.
Rappelez-vous l’accord UBS et le taux de conversion des caisses de pension.
L’UDCVR a toujours gardé le cap.
Envers et contre tout.
J’en suis très fier. Fier de vous, mes amis, qui avez toujours répondu présent dans les moments difficiles, vous qui faites confiance à votre comité, un comité constitué de personnes droites, fidèles et honnêtes.
Un parti n’est rien en soi.
Il devient quelque chose par les hommes qui le constituent.
Sans eux, il n’est qu’un mort vivant.
Avec eux, il reçoit une âme.
Il est investi d’une mission.

Si l’UDCVR a su maintenir son cap, si elle n’a jamais trahi ses électeurs, si elle a toujours refusé les compromis de bas étage (car les compromis compromettent, n’est-ce pas), c’est qu’elle n’inscrit pas sa démarche seulement dans l’axe spatio-temporel.
Donner du pain aux gens, c’est bien.
Leur donner de l’espoir, c’est mieux.
Donner du travail aux gens, c’est bien.
Leur donner la foi, c’est mieux.
Garantir la sécurité, c’est bien.
Offrir l’amour, c’est mieux.

La foi, l’espérance et l’amour, voilà sur quels piliers immémoriaux l’UDCVR construit sa démarche sociétale et politique.

Et les gens sont attirés par ce parti étrange, ce message hors du temps, ces valeurs qui échappent aux modes.

Car l’UDC sait être spirituelle sans être dogmatique.
Elle est pragmatique sans être utilitaire.
Déterminée sans être extrémiste.
Critique sans être destructrice.
L’UDC, ne l’oubliez jamais, n’est qu’un instrument au service d’une idée généreuse, juste, intemporelle.
Une idée qui s’appelle la Suisse.
Une idée qui s’est incarnée au cœur de l’Europe, une idée aux frontières aussi improbables que son histoire, une idée qui survivra à tout tant que les gens qui l’incarnent auront le courage d’y croire.
La Suisse est bien plus qu’un pays.
Un pays peut être vaincu et détruit.
Une idée pas.
Dans l’Europe actuelle, la Suisse garantit un reste élémentaire de diversité politique.
Une alternative.
Voilà pourquoi l’empire qui nous entoure cherche à détruire notre pays.
Il croit ce faisant pouvoir détruire l’idée qu’il incarne.
Il veut détruire le moule de la liberté pour remplacer celle-ci par le diktat des élites dévoyées.

Chers amis, ce qui me fait mal, ce n’est pas tant l’ennemi à nos portes.
C’est bien plus celui qui est entre nos murs et se repaît de nos doutes, se nourrit de nos hésitations, se goinfre de notre abattement.
Cette vipère que nous nourrissons sur notre sein nous susurre qu’il vaut mieux lâcher prise, que l’ennemi est trop puissant, qu’il est tellement plus agréable de nager avec le courant que de le remonter.

Cette vipère, nous lui ferons cracher son venin jusqu’à ce qu’elle se transforme en ver de terre.
Car nous sommes des résistants.
La facilité ne nous attire pas.
La difficulté ne nous rebute pas.

L’esprit qui nourrit nos cœurs provient de la nuit des temps, des profondeurs de la terre de nos ancêtres.
Leur sueur est la nôtre et leurs rêves hantent toujours nos paupières.
Ensemble, nous veillerons sur leur héritage, ensemble nous défendrons le patrimoine qu’ils nous ont légué.
Il y va de notre dignité.
Il y va de notre respect pour nos aïeux et pour nous-mêmes.
Rendre au pays son rayonnement, c’est mettre du soleil dans le cœur de tous ceux qui se reconnaissent en lui.
Rendre à la Suisse sa dignité, c’est plus que l’escalade de la plus haute montagne de la terre, c’est plus que marcher sur la lune, plus que décrocher les étoiles.
Rendre à la Suisse sa dignité, c’est sauver notre liberté !
LA liberté !
C’est ce que nous devons à nos ancêtres, à nos enfants, et, surtout, à nous-mêmes.

Que la lutte continue !

Vive la Suisse !


Oskar Freysinger

3 commentaires:

  1. Quel beau discours que celui-ci. Comment ne pas penser, devant tant de clairvoyance, qu'Oskar soit "inspiré" ?
    Je ne pourrais pousser mon engagement jusqu'à mettre un bulletin dans l'urne, puisque français et pas encore binational, je n'ai pas la capacité de le faire. Mais faire du prosélythisme pour que l'UDC et là je suis plus optimiste que Patrick Fournier, fasse mieux que le PDC en Valais, je peux le faire. Car enfin que représentent les PLR, PDC et autres partis soit disant d'un Centre Bourgeois ? Que des votes permettant à ces gens d'exister pour, comme le dit Oskar, au ".. fait que ces gens qui se disent représentants du peuple ne pensent qu’à leurs petites prébendes, à leur avantage personnel".
    Et les résultats des différentes élections de ces dernières années, en Suisse, le montrent bien dans l'érosion de ces partis. Demain et encore plus avec le système référendaire suisse, la politique sera bi-partisane. Il faudra répondre "oui ou non" à chaque fois et non un "peut-être ben" que représente un vote pour ces partis.
    Comme le dit Oskar et à chaque fois qu'il y a divergence avec les vues que défend l'UDC, c'est parce qu'il y a refus de la part de certains politiciens de voir les problèmes où ils sont. Mais quand le problème est clairement posé comme lors de la votation en Valais de la loi sur le Tourisme et celle pour interdire la construction de minarets en Suisse ou encore comme le renvoi des étrangers criminels ou le droit de posséder une arme, c'est la majorité des votants qui épousent les vues de l'UDC.
    Alors à l'automne prochain, il faudra que chaque électeur mette bien dans son vote "l'Eglise au milieu du Village", soit une posture pour un système où il n'y a que des perdants et ou "chacun s'efforce de vivre aux dépends de tous les autres" comme le disait déjà Frédéric Bastiat en 1850 et il votera "socialiste" ou bien il défendra d'abord l'individu et les institutions qui, depuis des siècles, lui ont apportées son niveau de vie actuel et il votera UDC !
    Mais qu'apporteront les votes pour le "Centre mou" ? Faire plaisir à certains élus dont on fait partie de la "clientèle" ? C'est un peu court pour d'abord, en octobre prochain, défendre sa patrie. La Suisse. Personne ne peut rester aveugle à ce qui se passe dans l'Europe des technocrates aujourd'hui et la faillite prévisible de leur système. La Suisse a pu jusqu'alors se tenir à l'écart de cette hydre eurocratique. Le doit-elle à des Christian Levrat ou à des Christoph Blöcher ? La Suisse a tout à gagner à rester dans cette même voie, tout le montre.
    Et pour cela il faudra que les valaisans apportent un soutien massif à ses "soldats" du maintien des traditions suisses et de la défense farouche de son indépendance. Ceux de l'UDC. Pas à ceux qui sont les planqués de la politique de la "non prise de responsabilités".
    Et plus encore que de mettre un bulletin UDC dans l'urne en octobre prochain, il s'agit aussi d'adhérer et de faire adhérer à l'UDC, le seul parti qui vous défend et sur lequel vous avez toujours pu compter.

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